Lacs pourpres et rivières de sang hantés par de mauvais songes,
je ne vois que ciels obscurs et porteurs d'ennuis qui me rongent...
Les fleurs nouvelles que je rêve,
pousseront dans un cimetière isolé.
Les plus doux des parfums se mêlent
à mon esprit et me feront dériver
vers les solitudes les plus profondes,
vers des cauchemars bien sombres...
Je hais ce gouffre, ces ténèbres où mon coeur est tombé,
où je suis envahi par ce silence affreux du monde des terrés...
Le fond de mes nuits dessine mon agonie,
j'ai peur du sommeil sans réveil...
La terreur enflamme mon escalier de survie,
vague d'horreur où je sommeille...
La folie servira de tombeau à ma cruelle tourmente,
je fermerais les yeux pour oublier ma froide épouvante.