Il est là, assis au troisième rang,
le regard tourné vers la fenêtre.
Il rêve, il rêve à je ne sais quoi,
de calcul et d'algèbre, nullement.
Un bruit, un son, ou une voix,
le font sursauter de tout son être.
Il se retourne, troublé, aveuglé par le bleu
des yeux bleus qui le fixent tendrement.
Ces yeux bleus, ils étaient certainement
dans son rêve; alors, son esprit se trouble.
Ils sont maintenant là, devant lui...
Embrouillé par les règles, les calculs,
et les écritures blanches sur fond noir,
son regard glisse à nouveau vers la fenêtre,
avec le fol espoir de voir à nouveau apparaître
le vert de la nature, le blanc des montagnes
et le bleu du ciel bleu, le même bleu
que le bleu des yeux bleus
qui auparavant, l'avait attiré.
Tout au fond du ciel, un point noir...
L'oiseau solitaire, l'oiseau espoir,
telle la pupille au fond de la rétine
des yeux bleus qui tout à l'heure,
l'avaient intrigué.
Maintenant, il se rappelle...
Ces yeux étaient dans son rêve.
Ils étaient ceux de la solitude et de l'ennui.
Bercé par des vagues de pensées, il s'endort...
La maîtresse s'inquiète mais la cloche retentit.
Ouf, c'est la sortie, la sortie vers la liberté qui l'a sauvé...