Ce soir, j'ai envie d'offrir des fleurs à ma bien aimée.
La dépense ne s'en trouvera pas trop affectée,
mais à défaut de fleurs, je m'offre du rêve artificiel.
Depuis Juillet 85, je ne cesse les dépenses
en fredonnant des airs incertains.
Aujourd'hui, j'ai fini le voyage
mais la morsure est profonde,
la plaie à demi-cicatrisée...
Quand viendras tu me guérir, mon amour ?
Je pense, je repense au passé
et là, prés de moi, s'entassent
toutes ces lettres que tu as écrites.
J'ai répondu et toi, tu as répondu,
et moi je n'ai plus répondu,
alors, tu as cessé d'écrire...
A quoi bon écrire...
Ce qui arrive, matérialise ma vie.
Dans mon délire, de jour et de nuit,
je ne note plus que des pensées
sur le papier, cessant les mots
car ils ne sont point expressifs
aux yeux de ma dérive...
Aujourd'hui, la vie ne tient que par un fil !
La folie s'accumule aux évènements actuels,
à l'instant même où une forme d'oppression
jaillit sur mon état d'incompréhension.
Mon père, je te hais pour tout ce que tu veux me faire endurer !
Toi même, tu opposes mes faits à ton idéal,
et tu pousses mon comportement à s'endurcir de jours en jours.
Je pense que pour le rendez-vous de l'an 2000, en retad je serais.
Commencez la fête sans moi, je ne sais si je vous rejoindrai...
(à mon frère)